3 févr. 2015

Nos faces cachées










Amy Harmon


436 pages


Editions Michel Lafon collection R


Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique qu'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connaît un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être...

Nos faces cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre. L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brise, d'un guerrier pour une fille ordinaire. L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant. Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de bête en chacun de nous...



Mon avis

Waouh… il est 00h43 et c’est le premier mot qui me viens à l’esprit après tourner la dernière page de ce livre. Cette histoire est une vraie pépite, bien plus qu’un coup de cœur, c’est indescriptible. J’ai souri, j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai grincé des dents. Des sentiments très profonds se sont emparés de moi dès les premières pages et ne m’ont fait posé ce livres qu’à la toute dernière ligne.

Je ne ferai pas de résumé comme à mon habitude dans le début de mon avis car aucuns de mes mots, phrases, tournures grammaticales ne pourront rendre l’hommage qui est du à cette œuvre. C’est une hymne à l’amitié, à l’amour, à la vie, à la confiance en soi, au courage et bien plus encore... Une véritable leçon de vie qui vous en met plein la tête.

Les personnages et leurs émotions sont si criants de vérité, de justesse que ça en devient plus émouvant encore, déchirant. L’histoire de chacun d’eux, les liens qu’ils nouent vous prennent au cœur, vous prennent aux tripes et ne vous laissent pas indemne. Oui, il est impossible de ressortir de cette lecture tel que vous l’étiez en la commençant. Ce livre laisse des traces indélébiles.

Amy Harmon a, je pense, et pour moi en tout cas, posé une pierre à l’édifice de la littérature sentimentale telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ce livre est, et restera, longtemps en tête des livres qui m’ont le plus marqué (je dois même avouer qu’aucun autre livre ne m’avait, jusqu’à présent, autant touché).

Un livre à ne rater sous aucun prétexte.









Citation

"– Tu crois que Dieu m'a sauvé la vie ? réplique Ambrose, sidéré. D'après toi que ressent la mère de Paul ? et les parents de Grant ? ou la copine de Jesse ? Que ressentira son fils quand il sera assez grand pour comprendre qu'il a un papa mais qu'il ne le verra jamais ? On sait très bien ce que pense Luisa O'Toole. Si Dieu m'a sauvé la vie, pourquoi n'a-t-il pas sauvé les leurs ? Est-ce que ma vie à plus de valeur que la leur ? Ça veut dire que je suis spécial... et pas eux ?
– bien sûr que non, proteste Fern en haussant un peu la voix face à la véhémence d'Ambrose.
– Tu ne comprends donc pas, Fern ? C'est beaucoup plus facile à accepter si Dieu n'a rien à voir dans l'histire. S'il n'y est pour rien, alors, c'est juste la vie. Personne n'est spécial, et personne n'est pas spécial, non plus. Tu vois ce que je veux dire ? Je peux finir par accepter ça. Mais je ne peux pas accepter que Dieu réponde à tes prières et pas aux leurs. Ça me met en colère. Je me sens impuissant, je me sens même désespéré. je ne peux vivre comme ça.
[...]
– Il y a peut-être un but qui nous dépasse, un dessein plus grand auquel nous contribuons que petitement. Tu sais, comme ces puzzles de mille pièces ? En regardant une seule pièce du puzzle, tu ne peux absolument pas deviner à quoi il va ressembler au bout du compte. Et on n'a pas la photo sur la boite du puzzle pour nous guider.
[...]
– Peut-être que nous sommes une pièce du puzzle, poursuit-elle. On s'emboite tous pour former cette expérience qu'est la vie. Aucun de nous ne comprend le rôle qu'il joue ni n'imagine à quoi ça va ressembler au final. Peut-être que ce qu'on appelle miracle n'est que la partie émergée de l'iceberg. et peut-être qu'on est pas capable de voir les choses merveilleuses qui naissent des tragédies."



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