30 oct. 2014

De fièvre et de sang de Sire Cédric



Ils semblent se nourrir de sang. Leurs victimes sont retrouvées exsangues. Eva Svärta et le commandant Vauvert viennent enfin de mettre un terme aux agissements des frères Salaville. Mais les meurtres continuent, défiant toute logique.
Les talents d'Eva, policière albinos dotée d'un instinct hors normes, vont la conduire aux frontières de la rationalité. Là ou, à tout instant, les ténèbres menacent de s'ouvrir sous vos pieds, ou votre propre reflet dans le miroir pourrait vous engloutir, ou la part d'ombre qu'Eva porte en elle causera sa perte ou lui sauvera la vie...
Ce livre a reçu le prix CinéCinéma Frisson 2011 et le prix polar du Festival de Cognac.


Mon avis

Avant de commencer cette chronique, je tiens à préciser que c’est le premier roman de Sire Cédric que je lis et que je suis littéralement tombée sous son charme. Je deviens fan !

Sire Cédric à un don. Un don extraordinaire de nous pousser à vivre, à ressentir, à s’investir dans l’histoire qu’il nous décrit dans un style époustouflant. Son histoire est fascinante, addictive. Elle nous captive, je dirai même nous capture, du tout début à la toute fin. Dès les premières lignes, je me suis sentie happée dans un univers fantastique duquel j’ai eu du mal à me détacher. On est tellement pris dans un engrenage ficelé de mains de maitre qu’on a du mal à ne pas y croire même s’il s’agit d’évènements totalement inimaginables mais si criant de vérité qu’on ne peut qu’être convaincu du contraire.

Les personnages sont très crédibles. D’un côté, on a Eva Svärta, une femme albinos, une écorchée de la vie, qui a subit un énorme traumatisme dans son enfance. Elle vit avec ses démons, au sens propre comme au sens figuré. Elle se sert de ça pour faire son travail avec une force de caractère exceptionnelle. Elle se caractérise de « monstre chassant les monstres ». On découvrira que pendant des années, elle a tenté de chasser l’un de ses démons qui, au contraire de ce qu’elle pouvait penser, la pousser à comprendre ce passé si douloureux. Tous ses bagages l’ont forgé à devenir une incroyable profileuse pour la police parisienne.
De l’autre, le flic toulousain, Vauvert. Un homme racé, brut qui, lui aussi, promène ses casseroles. On n’en apprend pas énormément sur son passé mais on l’imagine tout même bien compliqué. L’alchimie entre ses deux personnages prend dès le début et ne cessera de croître au fil de l’enquête.

L’histoire est forte. Pleine de rebondissements et mêle habilement le thriller et l’horreur fantastique. Sur ce point, je m’attendais à des scènes plus « gores » mais la plume de Sire Cédric fait qu’on ne tombe pas dans l’excès. Tout reste à l’orée du sanglant mais âmes sensibles s’abstenir. On navigue entre un réalisme pur et un monde fantastique prenant et captivant. Rien n’est laissé au hasard. Je n’ai pu lâcher ce livre tellement prise dans ce monde « bi-polaire » (si je puis m’exprimer ainsi) que nous offre l’auteur. Bien que réfractaire aux évènements paranormaux dans la réalité (je ne sais pas si je me fait bien comprendre mais les histoires de fantômes et autres, mon esprit cartésien a un peu de mal…), les actions de cet ouvrage ne m’ont pas empêché de les vivre pleinement.

Un livre où se mêle réalisme, paranormal. Un livre sombre. Epatant. Qui ne peut laisser indifférent. Un auteur de talent. Un thriller fantastique digne de ce nom.

Je ne peux que vous inviter à découvrir très rapidement son univers si ce n’est déjà fait !













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